Agronome

Synonyme(s) : ingénieur/e agronome

Sélection des plantes, des animaux ou des agroéquipements pour les adapter aux besoins de l'agriculture d'aujourd'hui (productivité, qualité, respect de l'environnement)... Les compétences de l'agronome sont avant tout scientifiques.

Découvrir ce métier en 2 minutes :

Chercheur ou ingénieur, l'agronome est souvent les deux à la fois. Sélectionner les variétés de céréales les mieux adaptées à un sol, trouver des remèdes aux maladies des arbres fruitiers, étudier les échanges gazeux de la fermentation du cacao, sélectionner les meilleures vaches laitières, « fabriquer » une pomme à la fois croquante, colorée, sucrée et résistante… L'agronome travaille en laboratoire de recherche public ou privé.

Mais le métier consiste aussi à apporter aides et conseils aux agriculteurs et éleveurs. Aides qui revêtent une importance particulière dans les pays en voie de développement : il faut s'attaquer au ver blanc qui ravage la canne à sucre, choisir le riz de montagne adapté au nord du Cameroun, établir une trousse médicale pour les bergers du Sahel permettant de détecter rapidement les maladies du troupeau… Un travail qui rend possibles le développement de l'agriculture et de l'élevage, une amélioration des rendements, une nouvelle manière de « prendre soin » de la terre et de veiller à l'environnement.

Durée des études

Après le bac

5 ans pour obtenir un diplôme d'ingénieur agronome ou un master biologie, agrosciences.

Compétences

Scientifique et polyglotte

À la base, c'est un scientifique spécialisé. Par exemple, en agroenvironnement, agroalimentaire et agrofournitures, bio-industries et milieu rural, viticulture-oenologie, production végétale, biochimie et technologie des produits animaux... Ses connaissances sont variées : biologie animale et végétale, pratiques agricoles, chimie, physique, sciences économiques et sociales, comptabilité et informatique. Sa carrière, de plus en plus internationale, exige la maîtrise d'au moins deux langues étrangères.

Scientifique et commercial

S'il reste avant tout un scientifique dont la vocation est la recherche, l'agronome doit cependant mener à bien des missions techniques, économiques et de direction. Par exemple, établir un cahier des charges, évaluer les retours sur investissements, coordonner les différentes interventions liées à un projet, encadrer des équipes. C'est aussi un acheteur et un vendeur de haut niveau.

Mobile et négociateur

Ses capacités d'analyse et de synthèse, son sens de la communication l'aident à résoudre des problèmes complexes. La mobilité est de rigueur et les responsabilités importantes.

Condition de travail

Laboratoire public ou privé

Employé par le secteur public (Inra, Ensa...) ou privé (coopératives agricoles, industrie agroalimentaire, semenciers, pépiniéristes...), l'agronome travaille en équipe, avec d'autres agronomes, des biologistes, des producteurs, des commerciaux... En fonction des projets dont il s'occupe, il peut aussi être amené à se déplacer sur le terrain.

Les disciplines agronomiques

L'agronomie est l'ensemble des sciences exactes, naturelles, économiques et sociales nécessaires pour pratiquer et comprendre l'agriculture. Il n'y a donc pas un agronome, mais des agronomes. Par exemple, en productions animales, en protection des cultures et santé des animaux, en gestion de l'eau, en industries alimentaires, en valorisation et recyclage des déchets, en machinisme agricole...

De plus en plus de femmes

Si actuellement, un ingénieur agronome sur trois est une ingénieure agronome, la profession tend à se féminiser de plus en plus, avec plus de 50 % de jeunes filles diplômées.

Nature du travail

Un « localier » scientifique

Les sols et le climat n'étant jamais les mêmes d'une région à l'autre, le chercheur en agronomie se spécialise donc sur une région (appelée aussi terroir) ou une autre. Par exemple, en agronomie tropicale, en agronomie continentale...

Au service des agriculteurs

Intensification des cultures, amélioration de la sélection des productions végétales et animales, utilisation des engrais et produits phytosanitaires... L'agronome est en permanence à l'écoute des besoins des agriculteurs d'aujourd'hui. Pour trouver, par exemple, les céréales les mieux adaptées à un sol calcaire. Inventer un remède contre les parasites des arbres fruitiers. Ou sélectionner les meilleures vaches laitières.

Expert et consultant

Ingénieur pour réaliser des matériels agricoles non polluants ou chercheur pour créer des pommes goûteuses et résistantes aux maladies, l'agronome se décline au pluriel. De la conception à la vente des produits, son expertise est incontournable pour l'agriculture comme pour l'industrie (agroalimentaire en particulier...). Son champ d'action va de la protection de l'environnement à la maîtrise des ressources naturelles, en passant par la garantie de la qualité.

Accès au métier

Dans la majorité des cas, les agronomes sont titulaires d'un diplôme d'ingénieur. L'accès en écoles d'ingénieurs se fait sur concours, principalement après le bac ou un bac + 2, + 3. La véritable spécialisation en agronomie (biotechnologie, amélioration et protection des plantes, productions végétales et valorisation des agroressources...) n'intervient en général qu'à partir de la 3e année d'études. Le diplôme d'ingénieur peut être avantageusement couplé à un master.

Niveau bac + 5

Diplôme d'ingénieur agronome

Master sciences, technologies, santé mention biologie, agrosciences

Vie professionnelle

Salaire

Salaire du débutant

2600 à 2800 euros brut par mois

Intégrer le marché du travail

Agroalimentaire en tête

Face aux différentes crises agricoles (vache folle, grippe aviaire, organismes génétiquement modifiés...), l'agronome cherche à nourrir les populations avec une plus grande sécurité tout en gérant mieux les ressources naturelles et en respectant l'environnement. Ainsi, 25 % des agronomes travaillent au sein d'industries agroalimentaires puissantes (Danone, Nestlé...), même si ce sont les PME qui recrutent le plus (surtout les débutants).

Conseil, gestion, commerce...

Environ 30 % des agronomes travaillent dans le conseil et la recherche (Inra, IRD, Cirad...), 25 % dans la gestion et le commerce. D'autres choisissent l'expérimentation (12 %) ou la production logistique (10 %), les machines agricoles (15 %) ou les organisations professionnelles agricoles (13 %).

Enseignement en déclin

L'enseignement et la recherche souffrent d'une pénurie de personnel. Ce secteur n'attire que 12 % des jeunes diplômés, plus nombreux dans la grande distribution et les services ou, pour 9 % d'entre eux, dans l'informatique. Seul un petit nombre se retrouve à la tête d'une exploitation agricole (5 %).

Ressources

Source : ONISEP