Animalière de laboratoire, animalier de laboratoire

Synonyme(s) : technicien/ne animalière de laboratoire

Apporter un bien-être aux animaux de laboratoire et assurer la prise en charge technique des expérimentations, c'est la mission principale de l'animalier de laboratoire. Il travaille aux côtés des équipes de recherche en respectant des règles strictes.

Découvrir ce métier en 2 minutes :

Âmes sensibles, s'abstenir ! Si l'animalier de laboratoire veille au bien-être des animaux qui lui sont confiés, ces derniers sont néanmoins soumis à des expérimentations. Nettoyage des cages, distribution de la nourriture, changement des litières, font partie de son quotidien. Mais il sait aussi manier une seringue et donner des soins pré ou post-opératoires. Et il doit veiller à l'éthique, donner son avis sur les conditions d'hébergement des animaux, jusqu'à saisir les instances supérieures s'il constate des souffrances inutiles.

L'animalier de laboratoire exerce principalement dans les organismes de recherche publics (CNRS, Inserm, Inra…), où il est recruté sur concours, et dans les services de recherche et développement de l'industrie pharmaceutique.

Durée des études

Après la 3e

3 ans pour préparer le bac pro technicien en expérimentation animale. Accès sur dossier scolaire.

Compétences

Connaisseur des espèces animales

Une formation spécifique du domaine des sciences de la vie est indispensable : l'animalier de laboratoire doit avoir des connaissances en biologie et en anatomie animales, savoir manipuler des animaux et comprendre leur comportement (éthologie). Des savoirs à affiner en fonction du type d'animal soigné.

Observateur et inventif

Méthodique et méticuleux, l'animalier est aussi attentif et observateur. Il adapte ses interventions aux besoins des programmes de recherche, tout en se montrant bricoleur et inventif. Calme en toute circonstance, il sait rendre compte du moindre problème qu'il constate.

Condition de travail

En laboratoire

Les emplois se situent principalement dans des laboratoires publics (CNRS, Inserm...). Une fois le concours de recrutement réussi, les animaliers de laboratoire bénéficient d'une situation professionnelle stable.

Large amplitude horaire

Pour assurer la réussite des expériences, éviter la propagation des maladies et offrir des conditions de vie décentes aux pensionnaires, les critères d'hygiène sont très rigoureux. Le nettoyage des cages, l'alimentation et la surveillance des animaux s'effectuent avec le plus grand soin et en continu, week-end compris. L'animalier doit être disponible en cas d'urgence. Les horaires peuvent donc être contraignants.

Le coeur bien accroché

Les pensionnaires des laboratoires sont principalement des rats, des souris, des lapins, parfois des insectes, des poissons, des oiseaux... Outre les soins, il faut pratiquer sur eux des analyses, voire des autopsies. Âmes sensibles, s'abstenir.

Nature du travail

Élevage en laboratoire

Veiller au confort des animaux, à leurs conditions d'hébergement et aux soins qui leur sont prodigués est la principale mission de l'animalier de laboratoire. Dans le respect des règles d'hygiène et de sécurité, il assure l'entretien et l'aménagement des cages, des volières et autres équipements de l'animalerie. Il manie, bien sûr, pelle, seau et balai, mais aussi viande, fruits, pâtée, graines et écuelles.

Protocoles expérimentaux

L'animalier participe au bon déroulement des expériences. À lui de donner l'alerte dès les premiers signes de souffrance ou de comportement inhabituel qu'il constate chez un animal. Dans le cadre strict d'un protocole expérimental, il peut être chargé d'administrer des médicaments, ou d'effectuer des injections, des prélèvements, des soins pré et post-opératoires, des pesées... Il lui arrive également de pratiquer des autopsies sur des animaux, pour examiner leurs tissus et éventuellement détecter des maladies transmissibles à l'homme.

Accès au métier

La formation adaptée à cette profession est le bac pro technicien en expérimentation animale. Il se prépare dans 3 établissements : les lycées professionnels de Villars-les-Dombes (01) et de Vendôme (41) ainsi qu'à la Maison familiale rurale de Saint-Laurent-de-Chamousset (69). Il est ensuite possible de se présenter aux concours d'adjoint technique ou de technicien animalier organisés par les organismes de recherche publics. Selon la loi, toute personne en contact avec des animaux utilisés à des fins expérimentales doit détenir une autorisation réglementaire. Ce bac pro permet de participer aux expérimentations sous la responsabilité d'une personne détenant cette autorisation.

Niveau bac

Bac pro technicien en expérimentation animale

Vie professionnelle

Salaire

Salaire du débutant

A partir du Smic.

Intégrer le marché du travail

Surtout dans le secteur public

Les débouchés se situent essentiellement dans les laboratoires de recherche publics ou parapublics : l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique)... Les services de recherche et développement des laboratoires pharmaceutiques, les grands hôpitaux, les centres universitaires emploient également des animaliers.

Concours obligatoire

L'accès à un emploi de fonctionnaire relevant d'un organisme public de recherche se fait obligatoirement sur concours. Cela concerne les postes d'adjoint technique animalier, de technicien en gestion d'élevage expérimental, de technicien en expérimentation animale. Ils sont regroupés dans la branche d'activité professionnelle « sciences du vivant », famille « production et expérimentation animale » des métiers de la recherche publique.

Ressources

Source : ONISEP