Conductrice d'engins de travaux publics, conducteur d'engins de travaux publics

Synonyme(s) : conducteur/trice d'engins de chantier

Pas de chantier sans bulldozer ni pelle mécanique. Pilote de ces puissantes machines, le conducteur d'engins de chantier prépare et déblaie le terrain avant d'effectuer les travaux de terrassement ou de nivellement. Un professionnel très sollicité.

Découvrir ce métier en 2 minutes :

Indispensable sur les grands chantiers, le conducteur d'engins de travaux publics manipule pelles mécaniques, bulldozers, chargeuses, niveleuses, décapeuses, etc. De plus en plus perfectionnés et puissants, sur roues ou sur chenilles, ces engins permettent de préparer le terrain, en déplaçant de grosses quantités de terre, de pierres ou de gravats. Maîtriser de telles machines demande de bons réflexes, du sang-froid et une attention de tous les instants. Il faut savoir apprécier les distances et les reliefs. Il ne suffit pas de savoir conduire : il faut être capable de détecter une anomalie et d'effectuer un dépannage simple. Sur de gros chantiers, le conducteur peut être spécialisé dans la conduite d'un type d'engins et, pourquoi pas, avec beaucoup d'expérience dans celle du plus impressionnant d'entre eux : le tunnelier, qui permet de percer une colline, de creuser en sous-sol. Avec des compétences techniques, le conducteur peut devenir chef d'équipe, voire chef de chantier s'il est titulaire d'un BP ou d'un bac professionnel.

Durée des études

Après la 3e

2 ans pour préparer le CAP conducteur d'engins : travaux publics et carrières, associé, pour plus de polyvalence au CAP maintenance des matériels, option matériel de travaux publics et de manutention ou complété, après 2 ans d'expérience professionnelle au minimum, par le BP conducteur d'engins : travaux publics et carrières (2 ans)

3 ans pour le bac professionnel travaux publics ou maintenance des matériels, optio matériels de construction et de manutention.

Compétences

Précision et organisation

Le conducteur d'engins réalise un travail de précision qui demande de l'adresse, de l'organisation et de l'attention. Respectant les plans établis, il doit savoir apprécier les distances et les reliefs, et avoir le sens de l'équilibre.

Vigilance et réactivité

On ne badine pas avec la sécurité ! Se déplaçant partout sur le chantier, le conducteur d'engins doit faire attention à tout ce qui se passe pour éviter tout accident matériel ou humain. Il doit évaluer les difficultés du terrain, observer et écouter le mouvement des autres machines pour avoir le bon réflexe au bon moment. Respectant les consignes de sécurité, ce professionnel doit faire preuve d'une grande maîtrise de soi.

Des compétences en mécanique

Savoir conduire un engin ne suffit pas : le conducteur d'engins de TP doit aussi être capable d'entretenir le matériel (graissage, contrôle des niveaux d'eau et d'huile), de détecter une anomalie et d'effectuer les petites réparations (changement de pièces défectueuses).

Condition de travail

Des horaires adaptés

Sur le chantier, il vit au rythme des travaux et coordonne son activité avec celle des autres professionnels. Les délais sont impératifs : pour les respecter, il est souvent amené à faire des heures supplémentaires, parfois la nuit.

Mobilité géographique

Il est parfois amené à se déplacer loin de chez lui. Certaines grandes entreprises de travaux publics envoient leurs équipes dans toute la France, voire sur des chantiers à l'étranger.

Confort et sécurité

Travaillant dehors par tous les temps, dans le bruit et la poussière, il doit faire preuve d'une certaine résistance physique. Toutefois, selon l'engin utilisé, il peut être à l'abri dans sa cabine : assis aux commandes de sa machine. Il dispose même, dans les modèles les plus récents, de la climatisation, de la radio et d'un siège ergonomique à suspension. Son activité peut s'exercer en hauteur ou en sous-sol. Le port d'équipements de protection est obligatoire.

Nature du travail

Déblayer le terrain

Le conducteur d'engins de travaux publics est le premier à intervenir sur un chantier. Une fois les études de chantier réalisées, il prépare le terrain avant les travaux. À lui de faire place nette en déplaçant des volumes importants de terre, de pierres ou de gravats. Un travail de précision qui demande de respecter des cotes (hauteur, profondeur, largeur). Il utilise pour cela une pelle hydraulique pour creuser, une chargeuse pour enlever les gravas, un bouteur pour déblayer, une niveleuse ou une décapeuse pour aplanir. Des machines sur roues ou sur chenilles, perfectionnées et coûteuses.

Terrasser et transporter

Une fois le terrain déblayé, le conducteur participe à diverses activités : creusement ou terrassement (à l'aide d'un bulldozer, d'une tractopelle, d'une défonceuse ou d'une benne des travaux publics), construction et entretien de la chaussée (avec des balayeuses ou des fraiseuses). Il peut être amené à transporter des matériaux, des minerais ou des déblais sur des emplacements de chantiers déterminés, et à prendre en charge l'acheminement de l'engin sur le chantier à l'aide d'un véhicule porteur.

Entretenir le matériel

Mécanicien à ses heures, il entretient le matériel qu'il utilise, signale les anomalies et effectue les petites réparations.

Accès au métier

De plus en plus perfectionnés, les engins de travaux publics ne se conduisent pas sans une formation préalable. Les niveaux de qualification requis vont du CAP au bac professionnel. Ces diplômes permettent l'obtention du Caces (certificat d'aptitude à la conduite en sécurité). Pour se spécialiser sur une machine, il existe des titres professionnels : conducteur de bouteur et de chargeuse ; conducteur de pelle hydraulique et de chargeuse pelleteuse ou un CQP conducteur de raboteuse.

Après la 3e

CAP conducteur d'engins : travaux publics et carrières ; maintenance des matériels option matériels de travaux publics et de manutention

Niveau bac

Bac professionnel travaux publics ; maintenance des matériels option matériels de construction et manutention

BP conducteur d'engins : travaux publics et carrières

Vie professionnelle

Salaire

Salaire du débutant

À partir du 1800 euros brut par mois (ou plus selon la région et le niveau de qualification).

Intégrer le marché du travail

Une forte demande

Son activité s'exerce sur les chantiers, pour diverses entreprises : dans le bâtiment, les travaux publics, le génie civil ou militaire, l'exploitation des carrières, etc. Dans le secteur des travaux publics, la mécanisation est une nécessité. Elle permet la réalisation de travaux importants dans des délais toujours plus courts. Un matériel performant est donc indispensable à la compétitivité des entreprises, d'où une demande importante en conducteurs d'engins qualifiés.

Évolution de carrière

Le conducteur peut se spécialiser sur une machine ou se former pour devenir polyvalent sur plusieurs engins. Avec de l'expérience, il peut diriger un tunnelier, un engin particulièrement sophistiqué permettant de percer une colline ou de creuser en sous-sol, par exemple lors de la réalisation d'un métro. Il a aussi la possibilité de se spécialiser en apprenant de nouvelles techniques de conduite comme le laser, ou en approfondissant un ou plusieurs types de travaux (travaux souterrains ou maritimes, enrochements). Devenir chef d'équipe et superviser le travail des ouvriers, voire être chef de chantier est aussi possible. Enfin, en développant ses compétences en mécanique, il peut devenir mécanicien.

Ressources

Source : ONISEP