Conductrice de machines agricoles, conducteur de machines agricoles
Synonyme(s) : conducteur/trice d'engins agricoles
Tracteur, ensileuse, moissonneuse-batteuse... Autant d'engins pilotés par le conducteur de machines agricoles, pour le compte d'un exploitant ou d'une entreprise de travaux agricoles. Il gère aussi l'entretien courant de ces machines sophistiquées.
Découvrir ce métier en 2 minutes :
Tracteur, moissonneuse-batteuse, ensileuse, épandeur d'engrais, pulvérisateur : le conducteur de machines agricoles connaît toutes ces machines sur le bout des doigts. Il les pilote, bien sûr, les programme (puisque la plupart ont désormais des commandes numériques) et en assure l'entretien courant. À la demande d'un agriculteur, il effectue les labours, les traitements ou la récolte au rythme des saisons. Pendant les moissons ou lors des semis, il travaille durant de nombreuses heures. L'hiver, période plus calme, il effectue l'entretien des matériels.
Ce métier requiert de nombreuses compétences. Il peut s'exercer au sein d'une exploitation, mais plus souvent dans une entreprise de travaux agricoles, forestiers ou ruraux ou une Cuma (coopérative d'utilisation de matériel agricole).
Durée des études
Après la 3e
2 ans pour préparer le CAP agricole métiers de l'agriculture ou le CAP maintenance des matériels, option A matériels agricoles ; 3 ans pour le bac professionnel agroéquipement ou maintenance des matériels, option A matériels agricoles.
Après le bac
2 ans pour obtenir le BTSA génie des équipements agricoles ou le BTS techniques et services en matériels agricoles.
Compétences
Un sens technique
Le conducteur de machines agricoles doit bien connaître l'engin afin d'en tirer le meilleur rendement et pouvoir faire de petites réparations et l'entretien courant. Il peut effectuer les programmations et paramétrages de base. Il doit aussi analyser le terrain et la mission qui lui est confiée pour l'accomplir au mieux et dans les temps. Une bonne connaissance du milieu agricole est donc nécessaire.
De l'autonomie
Sens de l'observation, respect des règles d'hygiène et de sécurité sont indispensables pour le conducteur de machines agricoles. Il doit être autonome et avoir le sens des responsabilités, être capable de prendre des décisions rapides lorsqu'un problème se déclare. Il doit aussi savoir rendre compte de son travail à son responsable comme à l'exploitant.
Adaptation et organisation
Passionné par le matériel, le conducteur de machines agricoles possède des compétences en mécanique, en soudure... ainsi qu'un bon relationnel avec les exploitants agricoles, dont il est le premier interlocuteur. Dans les champs, il représente son employeur quand il travaille pour un prestataire de services. S'il est seul à bord, il peut travailler en équipe sur le terrain et à l'atelier. Il doit s'adapter rapidement à de nouveaux terrains, des machines et des tâches nouvelles. Il se forme régulièrement aux nouveaux engins ou fonctionnalités.
Condition de travail
De nombreux employeurs
Le conducteur de machines agricoles peut être salarié ou indépendant dans une exploitation agricole de taille importante, une ETA (entreprise de travaux agricoles), une Cuma (coopérative d'utilisation de matériel agricole) ou une collectivité territoriale d'entretien des parcs et espaces verts.
Au rythme des saisons
Pas de routine pour le conducteur d'engins. Il module ses activités en fonction des saisons : épandage puis semis de blé à l'automne, en hiver et au printemps ; moissons en été ; semis de colza en septembre puis ensilage et moisson du maïs. À chaque activité sa machine, son terrain, son client. L'hiver est plus calme, ce qui lui permet de se former à l'utilisation de nouvelles machines, de faire les révisions des engins et leur entretien. À la pleine saison, le conducteur fait beaucoup d'heures, car la moisson ou les vendanges n'attendent pas !
Souvent seul mais pas isolé
Seul au volant de son engin, le conducteur peut toutefois travailler au sein d'une équipe de conducteurs et peut avoir besoin de ses collègues lors de certaines opérations comme l'épandage du fumier ou l'ensilage. Il doit également communiquer avec l'exploitant du terrain sur lequel il travaille et, le cas échéant, le technicien de maintenance ou le concessionnaire.
Nature du travail
Une variété de machines
Le conducteur de machines agricoles conduit toutes sortes d'engins qu'il doit souvent acheminer jusqu'aux champs. Par exemple, un tracteur pour tirer la charrue ou déplacer le matériel d'irrigation des champs. Une ensileuse pour couper l'herbe ou le maïs de fourrage. Une moissonneuse-batteuse pour séparer tiges et grains... Il connaît leurs caractéristiques techniques et mécaniques et doit en assurer la programmation sur l'écran de bord, désormais intégré à tout nouvel engin.
L'entretien courant
Le conducteur doit s'assurer du fonctionnement optimum des équipements, et être capable d'effectuer des réparations courantes, mais aussi l'entretien, en hiver, lorsque le matériel est moins utilisé. Au programme : graisser, vidanger ou encore programmer le tableau de bord. Le cambouis et l'électronique embarquée ne l'effraient pas. En cas de problème important, il demande l'expertise d'un technicien de maintenance.
Une connaissance du terrain
Le conducteur de machines agricoles sait repérer les particularités d'une parcelle (taille, configuration, nature du sol). Il adapte les machines au type de travail demandé (labour, semis, épandage d'engrais, traitement, récolte, stockage...) et effectue les réglages nécessaires, comme par exemple la profondeur des sillons pour le semis.
Accès au métier
La demande des entreprises en personnel qualifié et la technicité des nouveaux matériels tirent le niveau de formation vers le haut. La demande de CAP agricoles diminue au profit des bacs professionnels et parfois même des BTS ou BTSA. À signaler les CQP (certificats de qualification professionnelle) ouvrier qualifié conducteur d'engins agricoles ; ouvrier hautement qualifié conducteur d'engins agricoles.
Après la 3e
CAP agricole métiers de l'agriculture
CAP maintenance des matériels, option A matériels agricoles
Niveau bac
Bac professionnel agroéquipement
Bac professionnel maintenance des matériels
Niveau bac + 2
BTSA génie des équipements agricoles (GDEA)
BTS techniques et services en matériels agricoles (TSMA)
Vie professionnelle
Salaire
Salaire du débutant
À partir du Smic .
Intégrer le marché du travail
De bons débouchés
Du fait du prix élevé des machines et de leur haut niveau de technicité, les exploitants font de plus en plus appel à des ETA (entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux), à des prestataires de services et à des Cuma (coopératives d'utilisation du matériel agricole) pour effectuer les travaux sur leur exploitation. C'est donc dans ces entreprises que les conducteurs d'engins trouveront le plus de travail. Il existe 21 000 ETA en France mais beaucoup offrent des contrats saisonniers.
Plusieurs évolutions possibles
Grâce à sa connaissance des machines comme des travaux agricoles, un conducteur de machines a plusieurs pistes d'évolution. Après quelques années d'expérience, il peut devenir mécanicien, responsable d'atelier ou de parc de matériels au sein d'une ETA, d'une Cuma ou d'une grosse exploitation. S'il a la fibre commerciale, il peut s'orienter vers un poste de chargé des relations avec les entreprises agricoles chez un concessionnaire, vers un emploi de démonstrateur, vendeur ou représentant en matériel dans une société de construction et d'importation. Il peut aussi se lancer dans l'exploitation agricole ou changer de secteur. Dans ce cas, les travaux publics peuvent l'accueillir pour la conduite d'engins de chantier .
Ressources
- Site de l'Association pour la promotion des métiers et des formations en agroéquipement
- Portail de la Fédération nationale entrepreneurs des territoires, l'organisation professionnelle qui rassemble et défend les entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux
- Site de l'Association nationale emploi formation en agriculture
- Réseau des coopératives d'utilisation de matériel agricole
Source : ONISEP