Conductrice opératrice de scierie, conducteur opérateur de scierie

Synonyme(s) : opérateur/trice de scierie, pilote de scie, scieur/euse, scieur/euse de reprise

Le conducteur opérateur de scierie est spécialisé dans le débit de bois. Depuis un poste informatisé, il transforme l'arbre en planches ou en poutres de construction. C'est de lui que dépendent la qualité de la production et le rendement.

Découvrir ce métier en 2 minutes :

Le conducteur opérateur de scierie transforme les troncs d'arbres en planches, poutres et pièces de bois qui seront ensuite utilisées pour la construction ou l'ameublement. Il sélectionne d'abord les troncs prêts à être écorcés et débités parmi les grumes (troncs ébranchés) de la scierie. Puis, il les découpe aux dimensions voulues grâce à des scies spécifiques (à ruban, alternatives, circulaires) qu'il pilote à partir d'une cabine équipée de machines à commandes numériques. Le conducteur opérateur de scierie doit bien connaître les propriétés et les qualités des différentes essences d'arbres afin de s'adapter aux imperfections du bois et réduire les pertes. Le sciage demande une attention de tous les instants. Respect des règles de sécurité et sens de la précision sont nécessaires.

Actuellement, il y a un regain d'intérêt pour le bois compte tenu de son rôle en matière d'environnement et de l'utilisation qui en est faite dans le bâtiment (agencement, menuiserie, charpente), l'ameublement et l'énergie. Des secteurs qui offrent des opportunités d'embauche aux jeunes diplômés.

Durée des études

Après la 3e

2 ans pour préparer le CAP conducteur-opérateur de scierie ; mécanicien conducteur des scieries et des industries mécaniques du bois, option B : mécanicien affûteur de sciage, tranchage, déroulage ; 3 ans pour le bac pro technicien de scierie.

Compétences

Polyvalent et précis

Le conducteur opérateur de scierie est un ouvrier polyvalent, capable d'exécuter des tâches différentes, allant du choix et du tronçonnage des grumes jusqu'au sciage de tête et au sciage de reprise. Il a le goût de la précision et de la rigueur, la fabrication du produit demandant une attention de tous les instants. Calme, concentré et réactif, le conducteur opérateur de scierie maintient une cadence soutenue pour que les délais de production soient respectés.

La maîtrise de l'outil informatique

Le conducteur opérateur de scierie ne se contente pas de bien connaître les différentes essences de bois et leurs propriétés (dureté, résistance à la torsion, fragilité à la coupe, etc.). Aujourd'hui, l'automatisation des tâches et la conduite des machines à commandes numériques exigent une bonne maîtrise de l'outil informatique. Ce professionnel respecte scrupuleusement les consignes de sécurité et sait travailler en équipe.

Condition de travail

Un travail automatisé

Dans une scierie, il y a longtemps que le conducteur opérateur de scierie a mis de côté ses outils manuels. Aujourd'hui, le travail est automatisé et géré à distance. Pour les différentes opérations de transformation du bois, cet ouvrier qualifié opère assis dans une cabine vitrée (chauffée et climatisée) d'où il commande les machines de sciage.

Plutôt à l'intérieur

Si l'essentiel du travail du conducteur opérateur se fait à l'intérieur de l'atelier, il est généralement polyvalent et également chargé de sélectionner le bois à l'extérieur. Son travail demande une attention de tous les instants pour repérer les noeuds dans le bois, maintenir le rythme, etc. Seul dans sa cabine, il travaille néanmoins en équipe, notamment pour les opérations de maintenance.

Equipements obligatoires

Dans sa cabine, le conducteur opérateur de scierie est un peu moins exposé à l'atmosphère bruyante de l'atelier et à la sciure. Il est cependant obligatoirement équipé d'un casque antibruit, de lunettes de protection et de chaussures de sécurité. Professionnel qualifié, il peut travailler avec différents matériels : scies à ruban, alternatives, circulaires, etc.

Nature du travail

De l'arbre à la planche

Spécialiste de la coupe, le conducteur opérateur de scierie commence par choisir les grumes (troncs coupés) en fonction des commandes des clients et de la qualité souhaitée en fonction des usages : bois de charpente, menuiseries ou confection de palettes. Selon le cas et la taille de la scierie, il est cantonné à une seule tâche ou tourne sur différentes machines. Par exemple, pour retirer l'écorce (écorcer) ou tronçonner à différentes longueurs (billonner). Après ces opérations qui se font en extérieur, les tronçons (billons) sont transférés dans l'atelier de scierie où des machines à commandes numériques les débitent en planches ou en poutres.

Exploiter tout bois coupé

Le conducteur opérateur de scierie règle son outillage de façon à obtenir les sciages voulus, en tenant compte de la dimension de la bille, de la qualité du bois et de ses caractéristiques, et aussi des commandes des clients (dimensions, choix de la qualité). Il veille à gâcher le moins de bois possible et surveille la performance des machines grâce à la GPAO (gestion de la production assistée par ordinateur). Il participe à l'entretien du matériel et à la première maintenance.

Accès au métier

Du CAP au bac, la filière bois assure tous les niveaux de qualification.

Après la 3e

CAP conducteur opérateur de scierie ; mécanicien conducteur des scieries et des industries mécaniques du bois : mécanicien affûteur de sciage, tranchage, déroulage

Niveau bac

Bac pro technicien de scierie

Vie professionnelle

Salaire

Salaire du débutant

1637 euros net par mois en moyenne.

Intégrer le marché du travail

Une filière attractive

Si l'on est passé de 5000 scieries en 1980 à moins de 1500 aujourd'hui (à cause d'une importation massive de bois déjà transformé), on note en France un véritable regain d'intérêt pour la filière bois, matériau écologique et renouvelable de plus en plus utilisé dans la construction de bâtiments, notamment.

Un métier qui recrute

Les scieries françaises tournent aujourd'hui à plein régime et recrutent du personnel qualifié. Les jeunes diplômés sont donc pratiquement assurés de trouver un emploi dès la sortie de leur formation, principalement dans les régions forestières (Landes, Franche-Comté, Pyrénées), où se situe la majorité des scieries.

Un savoir-faire qui s'exporte

Trop peu de jeunes choisissent de se former à ce métier, victime d'une mauvaise image et d'idées reçues. Pourtant, les opportunités d'embauche sont importantes, y compris à l'étranger. Après une expérience professionnelle de plusieurs années et une formation complémentaire, le conducteur opérateur de scierie peut évoluer vers des fonctions d'encadrement en tant que responsable d'atelier où il prendra en charge l'organisation de la production.

Ressources

Source : ONISEP