Conseillère agricole, conseiller agricole
Synonyme(s) : conseiller/ière d'entreprise agricole
Le conseiller agricole accompagne les agriculteurs. À l'heure où l'agriculture se complexifie, il fait figure de partenaire privilégié de l'exploitant. Il l'aide à développer son activité, à choisir de nouveaux équipements et à améliorer la qualité.
Découvrir ce métier en 2 minutes :
Le rôle du conseiller agricole ? Aider les agriculteurs à accroître leurs revenus et leur productivité en améliorant la gestion de leur exploitation agricole, en sélectionnant les cultures résistantes, en élevant des bêtes de meilleure qualité, en cherchant de nouvelles sources de revenus (activités de gîtes ruraux, fermes-auberges, randonnées), en choisissant du matériel agricole adapté, en commercialisant des produits de la ferme, etc. Au sein d'une coopérative, le conseiller est l'intermédiaire entre les agriculteurs et les acheteurs. Il participe à des projets de développement à l'échelle d'une région, élabore des études de marché, diffuse les résultats de la recherche agronomique auprès des producteurs et met en place des actions de formation. Les emplois se situent dans les chambres d'agriculture, les centres d'études techniques agricoles, les établissements départementaux d'élevage, les coopératives laitières, etc.
Durée des études
Après le bac
2 ans pour préparer un BTSA, éventuellement complété par un CS (certificat de spécialisation) ou par une licence professionnelle en 1 an. 3 ans pour obtenir le BUT génie biologique parcours agronomie.
5 ans pour un diplôme d'ingénieur agronome.
Compétences
Avoir un bon bagage technique
Pour réaliser des études et des expérimentations (tests de culture, de produits phytosanitaires...) et élaborer des plans d'action, le conseiller agricole s'appuie sur de solides connaissances dans les techniques de cultures et de production animale. Sa compétence s'étend au droit rural, à la fiscalité, à la réglementation de la PAC (politique agricole commune) européenne, aux normes environnementales, à la gestion d'exploitation, à l'utilisation de l'informatique.
Savoir écouter
Un agriculteur au bord du dépôt de bilan ? Le conseiller agricole est parfois amené à gérer des situations tendues. L'écoute est donc une qualité fondamentale dans ce métier de contacts. À lui aussi de savoir argumenter et de convaincre son interlocuteur des bonnes décisions à prendre même si elles semblent difficiles.
S'informer pour bien conseiller
Le conseiller agricole se tient régulièrement au courant de l'actualité technique et réglementaire de son domaine d'expertise. Il se tient informé auprès de la DDT (direction départementale des territoires) et des syndicats agricoles. À lui ensuite de relayer le message aux exploitants et de leur faire profiter des résultats des dernières expérimentations techniques.
Condition de travail
Nombreux déplacements
Très présent sur le terrain, le conseiller agricole passe une grande partie de son temps dehors. Il est amené à se rendre fréquemment sur les exploitations agricoles de son secteur, ainsi qu'à des manifestations (foires et salons agricoles). Lorsqu'il est employé par une chambre d'agriculture, il peut assurer des permanences dans un bureau.
Horaires variables
Le conseiller agricole organise ses déplacements sur la base d'horaires réguliers. Toutefois, en fonction des demandes des agriculteurs et des activités saisonnières, il peut commencer plus tôt ou finir plus tard ses journées. Il intervient parfois dans l'urgence : ainsi, en cas de catastrophe naturelle (tempête, grêle, inondation...), il est fortement sollicité pour aider les exploitants agricoles à monter des dossiers de remboursement auprès des assureurs.
Travail autonome
Responsable de son emploi du temps, le conseiller agricole gère ses rendez-vous chez les exploitants de façon autonome. Il peut faire appel à des conseillers spécialistes lorsque la demande est très ciblée, par exemple lorsqu'il s'agit d'utiliser une nouvelle machine agricole.
Nature du travail
Relation de confiance
Comment aider une exploitation agricole en difficulté ? Quel engrais utiliser pour fertiliser les terres ? Comment diversifier les cultures et les sources de revenus ? En étroite collaboration avec l'agriculteur, le conseiller agricole cherche à répondre à ces questions. Il définit un projet et des objectifs à atteindre afin d'améliorer la quantité et la qualité de la production (végétale ou animale). Pour cela, il rencontre l'exploitant à intervalles réguliers. Une vraie relation de confiance doit s'établir car un projet peut s'étaler sur plusieurs années. Chaque exploitation étant unique, cet expert apporte une réponse adaptée à la situation, après avoir posé un diagnostic économique et technique.
Information et formation
Lors de réunions techniques, le conseiller agricole informe des groupes d'agriculteurs. Il rédige des rapports, transmet les résultats de la recherche agronomique aux producteurs, et les sensibilise aux problématiques de l'environnement, des crises sanitaires et de la fluctuation des prix. Il organise aussi des sessions de formation portant sur divers thèmes : la comptabilité et la gestion, le passage vers une agriculture raisonnée, le montage de demandes de subventions, les contraintes de la PAC (politique agricole commune européenne), etc.
Accès au métier
Même s'il existe des possibilités à bac + 2, + 3 pour exercer ce métier, un diplôme d'ingénieur (bac + 5) est de plus en plus souvent exigé.
Niveau bac + 2
BTSA ACSE (analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole) ; agronomie : productions végétales ; productions animales ; viticulture-oenologie...
CS (certificat de spécialisation) technicien-conseil
Niveau bac + 3
BUT génie biologique parcours agronomie
Licence professionnelle productions animales ; productions végétales orientées vers le conseil en élevage, en agriculture biologique...
Niveau bac + 5
Diplôme d'ingénieur (ingénieur agronome, ingénieur agricole, ingénieur des techniques agricoles)
Vie professionnelle
Salaire
Salaire du débutant
De 1800 à 2200 euros brut par mois.
Intégrer le marché du travail
Peu de postes à pourvoir
L'essentiel des postes se trouve au sein des organismes de conseil en élevage et de contrôle laitier. Les chambres d'agriculture comptent 6 150 ingénieurs et techniciens conseillers dans toute la France.
La chance aux ingénieurs débutants
En théorie, un bac + 2 est suffisant pour exercer ce métier. Cependant, en pratique, la plupart des postes sont occupés par des ingénieurs agronomes débutants (titulaires d'un bac + 5) souhaitant acquérir de l'expérience. La profession exigeant d'être au fait des dernières avancées technologiques, la formation permanente est développée. Le métier s'est féminisé et la plupart des nouveaux conseillers sont aujourd'hui des conseillères.
Vers une spécialisation
Le conseiller agricole peut se spécialiser : en productions animales ou végétales, en agriculture biologique, en viticulture, mais aussi en commerce agricole, en formation ou en gestion. S'il est salarié d'une chambre d'agriculture, sa carrière peut évoluer en interne vers différentes spécialités : conseiller d'installation, conseiller de transmission, conseiller d'élevage, conseiller juridique, conseiller en bâtiment, etc. Les chambres d'agriculture accompagnent une conversion sur deux en agriculture biologique.
Ressources
- Assemblée permanente des chambres d'agriculture : actualités du secteur, témoignages
- Association pour l'emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l'agriculture et de l'agroalimentaire
- Portail d'information et d'orientation de l'enseignement agricole français
- Informations sur le métier, les formations, offres d'emplois.
Source : ONISEP