Contrôleuse de performances, contrôleur de performances

Synonyme(s) : contrôleur/euse de croissance, contrôleur/euse laitier/ère

Une appellation, deux professions : le contrôleur laitier et le contrôleur de croissance. Tandis que le premier analyse la qualité du lait, le second surveille la prise de poids du bétail destiné à la boucherie. Un appui technique indispensable pour les éleveurs.

Découvrir ce métier en 2 minutes :

Pour bien produire, les éleveurs ont besoin d'appuis techniques. Ils peuvent alors faire appel au contrôleur de performances. Spécialisé dans le contrôle laitier, il renseigne les éleveurs de vaches laitières, de brebis et de chèvres sur la valeur nutritive du lait produit. Il évalue la production laitière et analyse régulièrement la composition du lait. Il traite les données recueillies sur ordinateur, puis informe l'exploitant sur les moyens d'accroître la productivité et la rentabilité de ses élevages. Un rôle de conseil qui demande des qualités relationnelles. Spécialisé dans le contrôle de croissance, il vérifie la prise de poids des animaux destinés à la boucherie. Il effectue 2 ou 3 pesées par an. Le « pointage » fait également partie de ses activités : il prend les mensurations de l'animal afin de définir sa conformation anatomique.

Durée des études

Après le bac

2 ans pour préparer un BTSA productions animales, éventuellement complété par le CS (certificat de spécialisation) technicien-conseil en production laitière ou une licence professionnelle spécialisée dans les métiers de l'élevage (1 an).

Compétences

Le sens du contact

Le contrôleur de performance a le sens du contact et s'adapte à ses interlocuteurs. Il organise son travail de manière autonome. Le métier, qui s'exerce dans les fermes d'élevage et les salles de traite, suppose bien sûr d'apprécier le milieu agricole et le contact avec les animaux.

Des connaissances en gestion

Capable d'apporter des solutions personnalisées, le contrôleur de performance connaît les techniques d'élevage des bovins. Il maîtrise les coûts de l'alimentation d'un animal et la gestion d'une exploitation agricole. De bonnes capacités d'analyse lui sont également nécessaires pour établir un diagnostic technique.

À l'aise avec l'informatique

Régulièrement, le contrôleur de performance tient à jour un carnet de bord informatisé sur les conditions d'élevage. C'est-à-dire qu'il enregistre toutes les données qu'il collecte auprès des éleveurs : race des animaux, âge, région d'élevage, quantité de lait produite par tête, mode d'alimentation et d'élevage... Il lui faut donc maîtriser parfaitement les tableurs.

Condition de travail

Dans des structures indépendantes

Le contrôle de performance est assuré en France par des entreprises autonomes (sous statut associatif, syndical ou coopératif) ou par les chambres d'agriculture. En tout, presque une centaine d'organisations sont directement gérées par des éleveurs, structurées en fédérations nationales et régionales.

Employé ou chef d'équipe

Rattaché au responsable technique, le contrôleur de performance assure le suivi d'une quarantaine de fermes d'élevage, réparties sur une zone géographique parfois étendue. À ce poste, il peut encadrer une équipe d'agents de pesée, qui effectuent les prélèvements de lait et pèsent les animaux. Dans ce cas, il organise leurs tournées et vérifie leur travail.

Souvent en déplacement

Le contrôleur de performance travaille en direct avec les éleveurs. Il se déplace dans chaque exploitation pour analyser le lait, surveiller le poids des animaux et fournir une assistance technique. Autonome, il gère son emploi du temps et ses visites. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir des horaires flexibles : dès 6 h le matin, et jusqu'à 21 h, après la traite du soir.

Nature du travail

Analyser et sélectionner les laits

Le contrôleur laitier renseigne les éleveurs de vaches, de brebis ou de chèvres sur la quantité et la qualité du lait produit dans leurs exploitations. Sur place, il effectue des prélèvements qu'il analyse selon un protocole précis afin d'évaluer les valeurs nutritive et énergétique (taux de matières grasses, de protéines, qualités sanitaires, carences...) du lait produit. En fonction des résultats, il conseille l'éleveur sur les rations alimentaires, les surfaces de pâturage à valoriser, la sélection des génisses et des taureaux reproducteurs...

Contrôler le bétail avant consommation

De son côté, le contrôleur de croissance intervient sur les élevages d'animaux (boeufs, moutons, porcs) destinés à la boucherie. 2 à 3 pesées par an suffisent à s'assurer de la prise de poids. Autre pratique : le pointage. Le contrôleur de croissance mesure l'animal à différents endroits de son corps afin de vérifier son bon développement.

Accès au métier

Pour devenir contrôleur de performance, il existe plusieurs formations, de bac + 2 à bac + 3.

Niveau bac + 2

BTSA (brevet de technicien supérieur agricole) productions animales ; analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole

CS (certificat de spécialisation) technicien-conseil en production laitière

Niveau bac + 3

Licences pro spécialisées dans les métiers de l'élevage

Vie professionnelle

Salaire

Salaire du débutant

1900 euros brut par mois.

Intégrer le marché du travail

Des postes au compte-gouttes

Le contrôle de performance représente de petits effectifs. Sur 5 500 salariés du secteur agricole, on totalise 1 500 contrôleurs de performance (dont 230 contrôleurs de croissance). Certaines régions embauchent plus que d'autres. Par exemple, l'ouest de la France, où les élevages de bovins sont très importants. À elles seules, les régions Normandie, Bretagne et Pays de la Loire totalisent la moitié des effectifs salariés du contrôle laitier.

Vers une spécialisation

Si les perspectives de carrière sont plutôt limitées, quelques années d'expérience permettent de se spécialiser dans le conseil en élevage. Par exemple, en nutrition ou en reproduction animales.

Ressources

Source : ONISEP