Technicienne forestière, technicien forestier

Synonyme(s) : conseiller/ère forestier/ère

Très proche du terrain, le technicien forestier est un véritable gestionnaire de la forêt. Cette profession, aux débouchés restreints, s'adresse à des jeunes motivés par le contact avec la nature.

Découvrir ce métier en 2 minutes :

À l'ONF (Office national des forêts), le technicien forestier est responsable d'un secteur qui représente environ 4 000 à 6 000 hectares de forêt. Il dirige un groupe de 5 à 6 agents forestiers et une équipe d'ouvriers sylviculteurs. Ses missions sont multiples : surveiller et protéger la forêt, aménager et équiper les espaces naturels gérés par l'ONF. C'est lui qui décide des arbres à abattre, des traitements à apporter en cas de maladie… Outre le personnel, il gère aussi le matériel. On le rencontre également en bureau d'études, au service commercialisation des produits ou en recherche-développement. Dans tous les cas, il est assermenté et porte l'uniforme ainsi qu'une arme de service.

Dans les directions départementales et régionales du ministère de l'Agriculture, il met en place la politique forestière. Sous l'autorité d'un ingénieur, il dresse des bilans, réalise des enquêtes et des études, effectue un contrôle économique et technique. Ensuite, il propose des solutions : par exemple, l'aménagement de sentiers dans des sites détériorés. À lui de sensibiliser la population, notamment les enfants.

En forêt privée, le technicien forestier conseille les propriétaires afin de mettre en valeur leur domaine. Il peut travailler dans les CRPF (centres régionaux de la protection forestière), les chambres d'agriculture ou les organismes de gestion et d'exploitation forestière.

Durée des études

Après la 3e

Le concours de l'ONF est ouvert aux bacheliers (ou équivalent) mais dans les faits les candidats ont un bac + 2 (BTSA gestion forestière), qui est le niveau demandé le plus souvent.

Compétences

Aux aguêts et organisé

Dans ce métier, il faut être résistant. Un technicien forestier travaille souvent dehors, et ce, par tous les temps. Observateur, il sait repérer les dégâts dans une forêt. Pour superviser le déroulement des chantiers, il doit être organisé et rigoureux. Il lui faut aussi posséder des bases en gestion pour prendre en compte les critères de rentabilité quand il mène les travaux d'exploitation.

Des techniques maîtrisées

Des compétences techniques sont nécessaires dans différents domaines : filière bois, appui technico-économique, enquêtes statistiques, gestion du contentieux...

Un goût pour le contact

Une aisance relationnelle s'impose pour gérer une équipe, conseiller ou encore négocier avec des collectivités, des organismes publics et privés. Il faut savoir prendre des décisions et avoir une excellente connaissance du milieu forestier et des techniques sylvicoles. La sensibilité aux questions environnementales est également indispensable. Le sens de la pédagogie est un avantage quand il faut dialoguer avec différents publics.

Condition de travail

Polyvalence et autonomie

À l'ONF (Office national des forêts), le technicien forestier a des responsabilités polyvalentes, techniques et administratives, qu'il exerce de façon autonome, sous la direction d'un ingénieur forestier. Le métier comporte également un aspect relationnel : au quotidien, ce spécialiste gère non seulement les relations avec son équipe, mais aussi avec les élus locaux, les pépiniéristes, les entreprises sous-traitantes chargées de l'élagage, de la plantation...

Dans le public ou le privé

Généralement fonctionnaire, le technicien forestier peut être aussi salarié de différents organismes privés et entreprises régionales : centres régionaux de la propriété forestière (CRPF), chambres d'agriculture, coopératives, groupements de producteurs, entreprises de gestion et d'exploitation forestière.

Au coeur de la forêt

Ce spécialiste des arbres peut exercer son activité dans un bureau, mais celle-ci se déroule le plus souvent au coeur même de la forêt. À l'ONF par exemple, 80 % du temps de travail d'un technicien forestier s'effectue sur le terrain, et 20 % dans un bureau. Il peut d'ailleurs bénéficier d'un logement de fonction à proximité de la forêt.

Nature du travail

Surveiller et gérer la forêt

Le technicien surveille et gère la forêt, en accord avec les ingénieurs forestiers : il décide quels arbres doivent être abattus, quelles parcelles sont à replanter, avec quelles essences, quand et comment défricher les sous-bois... Il encadre sur le terrain une petite équipe lors des opérations d'élagage, d'abattage ou de reboisement. À l'ONF (Office national des forêts), il gère la forêt publique, dresse des bilans, réalise des enquêtes et des études, effectue un contrôle économique et technique. Il propose aussi des solutions : par exemple, pour aménager des sentiers dans des sites détériorés.

Au ministère de l'Agriculture, il met en place la politique forestière : protection des forêts, reboisement, amélioration des essences...

Sensibiliser la population

Au technicien forestier de sensibiliser le public, en particulier les enfants, à la protection de la nature, grâce à la création de sentiers de découverte ou de parcours santé, par exemple. Portant uniforme et arme, il peut verbaliser les contrevenants au code forestier.

Exploiter la forêt

En domaine privé, le technicien forestier est chargé de développer et d'exploiter la forêt dans un but de rentabilité : coupes de bois et vente à des scieries, plantation, surveillance de la pousse. Il conseille aussi les propriétaires pour les aider à mettre leur domaine en valeur.

Accès au métier

Dans le secteur privé, le technicien forestier est titulaire du BTSA gestion forestière. Dans la fonction publique, il faut au minimum un bac (professionnel le plus souvent) pour se présenter aux concours, de l'ONF (Office national des forêts). Le BTSA est recommandé.

Niveau bac

Bac pro forêt

Bac pro gestion des milieux naturels et de la faune

Niveau bac + 2

BTSA gestion forestière

Vie professionnelle

Salaire

Salaire du débutant

2035 euros brut par mois à l'ONF.

Intégrer le marché du travail

Des postes au compte-gouttes

Administrations ou entreprises privées : les recrutements sont peu nombreux. Dans la fonction publique, entre l'ONF (Office national des forêts) et le ministère de l'Agriculture, seuls quelques postes de techniciens sont ouverts chaque année. Dans la forêt privée et les entreprises de production de bois, les recrutements sont assez limités.

Évolution de carrière

Après 5 ans d'expérience, un technicien forestier de l'ONF ou du ministère de l'Agriculture peut accéder au grade de technicien principal. Puis, au bout de 8 ans, passer chef technicien. Autre évolution de carrière possible pour les fonctionnaires : intégrer le corps des ingénieurs des travaux des eaux et forêts, par concours interne. Là encore, le nombre de postes offerts est extrêmement restreint.

Ressources

Source : ONISEP